Portrait: ils font l’ESM
“Que ce soit sur un terrain de foot ou dans une salle de cours avec des étudiants, le défi est le même. Chaque semestre, on prépare un match, les examens.“
Intervenant, puis coordinateur des études à l’ESM, Walid Taieb totalise déjà 10 saisons à l’ESM. Profitant du calme estival, l’ESM est allée à sa rencontre pour tirer son portrait à l’Ecole et en dehors.

Être au contact des jeunes et transmettre ses compétences motive particulièrement Walid Taieb dans son quotidien à l’ESM. L’enseignement était-ce une vocation pour lui ? « Pas forcément. Peut-être que comme beaucoup d’enfants, je me voyais d’abord policier », se remémore-t-il. Il débute l’enseignement un peu par hasard comme intervenant à l’ESM en 2011. Il donne un cours hebdomadaire de commerce international aux étudiants du Bachelor sport-études. L’enseignement lui plaît, mais le foot lui prend beaucoup de temps. Il est alors directeur sportif du FC Aïre-Le Lignon et entraîneur de l’équipe féminine du même club. « Nous avons commencé tout en bas, en 4e ligue, pour finir 10 ans plus tard en Ligue nationale B », se réjouit-il. « Je n’avais pas en tête un métier précis, mais c’était évident que j’aimais gérer des équipes. Cela explique sans doute pourquoi je suis resté tant d’années dans le foot », admet-il. Dans sa vie d’avant l’ESM, le genevois a joué en amateur. Des blessures l’emmènent vers le poste d’entraîneur, puis il endosse le rôle d’arbitre. En 2017, après 10 années consacrées presque exclusivement au football, il prend la place de coordinateur des études à l’ESM et met de côté le foot. « Finalement que ce soit sur un terrain de foot ou dans une salle de cours avec des étudiants, le défi est le même. Nous partageons nos connaissances et nous coachons des jeunes. Chaque semestre, on prépare un match, les examens », compare-t-il. « Et puis j’apprécie particulièrement être au contact de gens venant de tous milieux ».
Interrogé sur ses propres souvenirs en tant qu’étudiant, le coordinateur des études avoue qu’il se rappelle surtout des événements qui avaient lieu à côté des cours. « L’ironie du sort veut que comme étudiant j’étais terrible. J’étais le rigolo de la classe et je perturbais beaucoup les cours ». Travailleur, il réussit ses études à la HEG de Genève et achève sa formation d’économiste d’entreprise. Il entre dans la vie active et passe deux ans, entre 2009 et 2011, au Département des Finances de la Confédération à Genève.
Aujourd’hui à l’ESM, ses domaines d’enseignement sont l’économie, la finance et la géopolitique. Passionné de trading, il lance l’idée de développer une formation continue en trading à l’ESM. Le cours ouvert en 2019 plaît. Les participants sont issus de tous secteurs et de tous âges. « C’est un environnement dangereux, statistiquement, 80 à 90% des tradeurs particuliers sont perdants. Rien que pour ça, c’est important d’offrir une formation sérieuse et honnête dans le domaine. Cela m’encourage à entretenir une communauté d’étudiants active et vivante ».

Lorsqu’il lui reste du temps libre, il le consacre à son autre passion, l’histoire. Il s’y adonne à travers la lecture. A la question de savoir quel livre est sur sa table de nuit actuellement, il cite « L’invention du monothéisme » par Jean Soler. Et sa lecture suivante attend déjà. « Un roman de Steve Berry sur les Templiers », dit-il.
Collectionneur d’objets historiques et de livres anciens, il accumule les ouvrages. « Le but est d’emmagasiner un maximum de connaissances et de culture générale à travers les livres », confie celui qui reconnaît ne plus trouver de place dans sa bibliothèque. A force de lire, ambitionne-t-il d’écrire à son tour ? « Je n’ai pas l’objectif de publier un ouvrage, mais si je devais écrire, ce serait pour dénoncer le fonctionnement de notre système économique et politique qui arrive à saturation et réfléchir à un nouveau modèle », explique-t-il. Réformiste, Walid Taieb se définit volontiers comme quelqu’un de « loyal, anticonformiste, ayant un sens de l’humour développé ». A côté de cela et de ses passions, il consacre ses loisirs à sa vie de famille. Marié et père de deux enfants en bas âge, Fabienne et Timeo, il apprécie ses week-ends en famille. « Nous faisons des choses simples, des jeux avec les enfants, des sorties au parc, au zoo ou à la piscine. Cet été, toute la famille partira en voiture à travers l’Italie, à la découverte de Milan, Florence et Rome. L’histoire n’est jamais bien loin.
ESM juillet 2022